La généalogie est l’étude des ancêtres et de la lignée familiale d’un individu ou d’un groupe. Elle consiste à retracer l’histoire des familles à travers les générations, en mettant l’accent sur les liens de parenté, les événements historiques et les influences sociales qui ont façonné l’identité des descendants. Cette pratique est à la fois un exercice de mémoire et une quête de compréhension des origines et des trajectoires familiales.
Les Méthodes de Recherche Généalogique
La recherche généalogique repose sur plusieurs sources primaires et secondaires pour reconstruire l’histoire d’une famille :
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Les registres d’état civil : Ils sont l’une des premières sources à exploiter pour retrouver des informations sur les naissances, mariages, décès et parfois des actes notariés.
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Les archives paroissiales : Avant l’état civil, les églises tenaient des registres de baptêmes, mariages et sépultures. Ces documents sont particulièrement précieux pour les périodes antérieures au XIXe siècle.
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Les recensements de population : Ces documents, réalisés périodiquement, offrent des informations détaillées sur les membres d’une famille, leur lieu de résidence et parfois leur profession.
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Les testaments et documents notariés : Ces actes légaux peuvent fournir des informations sur les biens d’un individu, les héritiers, et ainsi établir des liens familiaux.
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Les archives militaires : En fonction de la période historique, les archives militaires peuvent offrir des renseignements sur les parcours de vie de certains ancêtres, notamment durant les guerres.
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Les recherches en ligne et les bases de données généalogiques : Aujourd’hui, Internet a révolutionné la recherche généalogique, avec des sites spécialisés qui permettent d’accéder à des millions de documents numérisés.
La Généalogie au-delà des Noms et des Dates
Bien que la généalogie soit souvent perçue comme une simple liste de noms, de dates et de lieux, elle révèle bien plus que des faits bruts. En remontant le fil des ancêtres, les chercheurs généalogiques découvrent des histoires de vies singulières, des luttes, des migrations, des alliances et des transformations sociales.
Cela permet aussi de comprendre des phénomènes historiques, tels que les vagues migratoires, les crises économiques ou les bouleversements politiques, à travers le prisme de l’expérience familiale. Par exemple, une famille qui a émigré au XIXe siècle pour fuir la famine ou les guerres peut être un reflet direct d’événements mondiaux marquants. De même, la généalogie permet d’étudier les mutations sociales : comment des familles se sont élevées ou ont chuté socialement, quelles occupations ont traversé les générations, ou comment des noms ont évolué au fil du temps.
Généalogie et Identité
Les recherches généalogiques touchent souvent à des questions d’identité personnelle et collective. Connaître ses ancêtres peut renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté, une région, voire une nation. C’est aussi un moyen pour certains de redécouvrir des traditions familiales perdues, de préserver un héritage culturel et de transmettre des connaissances aux générations futures.
Le processus de recherche généalogique est aussi un moyen de comprendre les dynamiques familiales : d’où viennent certains traits, comment certains comportements se sont transmis au fil des générations, ou encore pourquoi certaines traditions familiales ont perduré. Les découvertes surprenantes, comme des liens avec des figures historiques ou des personnages célèbres, peuvent aussi raviver la curiosité et renforcer ce lien aux ancêtres.
L’Impact de la Généalogie dans la Société Moderne
La généalogie est aujourd’hui un phénomène en plein essor. Des plateformes comme Ancestry, MyHeritage ou Geneanet ont permis à un large public d’accéder à des ressources inestimables et de tisser des liens avec des chercheurs du monde entier. La généalogie génère ainsi une forme de sociabilité numérique, où des passionnés partagent leurs découvertes, leurs conseils et leurs arbres généalogiques.
D’un autre côté, les tests ADN commerciaux ont ajouté une nouvelle dimension à cette pratique. Ces tests permettent de retracer ses origines ethniques et de découvrir des liens de parenté avec des individus vivant à travers le monde. Bien que ces tests soient souvent perçus comme un moyen de « découvrir » ses ancêtres, ils ne peuvent remplacer les recherches historiques et documentées. Ils apportent une dimension supplémentaire, souvent ludique et intrigante, au processus généalogique.
Conclusion
La généalogie est bien plus qu’un simple passe-temps. C’est une exploration enrichissante de l’histoire personnelle et collective, un moyen de mieux comprendre ses origines et de donner un sens à son passé. À travers les documents, les témoignages et les recherches, on peut renouer avec un héritage familial et culturel qui nous façonne de manière souvent inconsciente. Dans un monde en perpétuelle mutation, la généalogie nous invite à nous reconnecter à nos racines et à redécouvrir les liens qui unissent les générations.
Votre histoire.
Grâce au plus grand fonds d’archives de presse française
Plongez dans la presse du passé et complétez l’histoire de votre famille : rubriques faire-part, avis et annonces concernant la vie professionnelle ou personnelle d’un aïeul, publicités, faits divers…
Utile tant à des généalogistes qu’à des historiens locaux ou à des équipes municipales, voilà un petit guide très complet, embrassant les sujets les plus divers, de la toponymie à la généalogie, avec l’astucieuse recherche, par Geneanet et Geneastar, des célébrités ayant des racines, parfois lointaines, dans la commune. Cela, en passant bien sûr par l’histoire de la commune elle-même et de ses magistrats, les élections et la démographie – grâce aux recensements, permettant de mesurer la mobilité géographique et socio-économique – et tout en proposant des zooms sur certains bâtiments ou sur certaines professions, sans oublier la recherche de faits divers anciens à travers la presse.
De quoi aider aussi bien à réaliser une monographie que plus simplement à animer un bulletin municipal ou un quartier. Parfait, clair, concret, pratique, excellent !
La presse constitue une source intéressante et trop souvent négligée pour vos recherches généalogiques. Les journaux sont conservés dans les archives et dans les bibliothèques. Une campagne de numérisation importante est réalisée depuis quelques années. En effet, la mauvaise qualité du papier utilisé rend la conservation des journaux difficile.
La presse est une source d’informations pour trouver des événements et aussi pour en savoir plus sur ses ancêtres. La presse existe depuis le XVIIe siècle même si cela se limitait au départ à des annonces, elle s’est démocratisée et a connu un grand essor à la fin du XIXe siècle, notamment avec l’apparition d’une presse locale.
Un faire-part de décès
Quelles informations utiles peut-on découvrir dans les journaux ?
Des faire-part : naissance, mariage et décès : vous retrouvez ainsi des dates et des lieux ainsi que des membres de la famille qui peuvent être cités
Des faits divers comme les circonstances d’un décès (accident, suicide…)
Des annonces de vente
Des publicités, intéressantes pour ceux qui ont des ancêtres commerçants, artisans…
La publication d’informations comme la liste des personnes ayant le certificat d’étude…
Utiliser la presse ancienne en généalogie
Utiliser la presse ancienne en généalogie
Quels sont les journaux susceptibles d’être intéressants pour la généalogie et l’histoire de vos ancêtres ? Comment accéder à la presse ancienne ? Où la consulter ? Quels sites explorer ? Quelles informations chercher dans les anciens périodiques ? Comment les exploiter concrètement ? Autant de questions pratiques auxquelles ce guide, illustré et riche en exemples, apporte des réponses.
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Les ressources en ligne
La numérisation et la mise en ligne des archives de la presse permet d’accèder à ces documents témoins d’une époque. De plus, certains sites (Gallica, archives du Morbihan…) permettent de faire une recherche sur un ou plusieurs mots dans les journaux. Vous pouvez ainsi en mettant un nom, un prénom, un lieu, trouvez des articles concernant vos ancêtres.
Presse Locale ancienne : Les journaux d’intérêt local parus en France, des origines à 1944. Plus de 29 000 références avec une recherche par département
Gallica : de nombreux journaux nationaux et locaux numérisés
Retronews : site de presse de la Bibliothèque nationale de France, plus de 400 titres entre 1631 et 1950.
Archives départementales : Consultez les sites des archives et regardez si la presse est disponible dans les archives en ligne
Un fait divers dans la presse
Généalogie des protestants
A partir de 1792, les naissances, mariages et décès de tous les citoyens, quelque soit leur religion, sont enregistrés dans les registres de l’état-civil. Cette page est consacrée aux recherches généalogiques antèrieures à la Révolution.
Histoire de la religion protestante en France : quelques dates importantes
Temple protestant de Charenton détruit en 1686 – BNF
1559 : Synode de Paris : le culte protestant s’organise
1562 : Tolérance dans certains lieux
1572 : Massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août
1598 : Edit de Nantes : Proclamation de la liberté de conscience
1685 : Révocation de l’édit de Nantes : Certains protestants se convertissent, d’autres s’exilent tandis que la grande majorité pratique sa religion en secret.
Généalogie des luthériens
L’Eglise luthérienne est restée pratiquement limitée à l’Alsace.
Vous trouverez dans cette région, surtout dans les villes, des séries continues de registres paroissiaux luthériens. Ils sont cependant écrits en allemand et en écriture gothique.
Généalogie des réformés
Illustrations de Alexander Rossen ( 1674) scène de prêche
De 1559 à 1685 : On trouve des registres paroissiaux réformés en faible nombre (pertes, destructions).
De 1685 à 1787 : il existe quelques registres lacunaires tenus par des pasteurs itinérants.
Durant cette période, les enfants protestants étaient en général baptisés par les prêtres : Les registres paroissiaux catholiques.
Les mariages sont très rarement célébrés par des prêtres. Les époux font bénir leur mariage clandestinement par des pasteurs (mariages « au Désert »). Cependant, vous pourrez trouver les contrats de mariages : Les archives notariales.
Les protestants refusaient toute cérémonie catholique au moment du décès. Les décès étaient inscrits avec la mention décédé(e) « dans l’hérésie de Calvin ». On peut aussi lire « a été enterré en terre profane ». Vous pourrez peut-être trouver des testaments.
A partir de 1736, les décès des protestants doivent être portés à la connaissance du juge royal et l’on trouvera trace de ces déclarations de 1737 à 1787.
De 1787 à 1792 : On trouve des registres de réhabilition de mariage : les protestants précisent la date de leur mariage et les enfants qu’ils ont eu ensemble.
Des registres de naissance, mariage et décès sont tenus durant cette période. On trouve ces registres aux archives départementales ou aux archives communales.
Les actes de baptêmes
la date du baptême
le nom et le prénom du baptisé
sa date de naissance
le nom et le prénom des parents de baptisé
le lieu de résidence des parents du baptisé
le nom et le prénom des parrain et marraine du baptisé
le nom du célébrant
Les actes de mariage
la date du mariage
le nom et le prénom des conjoints
la profession et le lieu de résidence de l’époux
le nom et le prénom des parents des conjoints ; on précise également s’ils sont vivants ou décédés
en cas de remariage, le nom et le prénom du conjoint défunt sont précisés
on précise si un contrat de mariage a été établi, et auprès de qui
on précise également que des bans ont été publiés
Les registres de sépulture
Les registres de sépulture des protestants sous l’Ancien Régime ont pu prendre différentes formes. Ils enregistrent parfois des sépultures de façon assez semblable à ce qui était pratiqué dans les autres religions. Ils sont parfois tenus par un juge nommé par le pouvoir royal, qui délivre des autorisations de sépulture lorsque la demande lui en est faite. Dans tous les cas, on retrouve au moins :
le nom et le prénom du défunt
parfois son âge approximatif
la date du décès
la date et le lieu de l’acte
le nom et le prénom du déclarant, souvent un membre de la famille, lorsque les registres étaient tenus par les juges
l’adresse du déclarant, lorsque les registres étaient tenus par les juges
les noms et prénoms des témoins catholiques, leur profession ou statut, et leur adresse, lorsque les registres étaient tenus par les juges
Associations de généalogie…
Société de l’histoire du protestantisme français : 54 rue des Saints-Pères, 75007 Paris
Huguenots de France et d’ailleurs : Généalogie des familles protestantes de France, dépouillements de registres des temples, de contrats de mariage, d’abjurations, bibliographie par région, iconographie, liens spécialisés. Plus de 55.000 noms.
Généalogie juive
Un peu d’Histoire : les Juifs en France
Généalogie juive
Au XIIIe siècle, il y a moins de 50 000 Juifs en France. Après une série d’expulsions et de retours, l’expulsion totale et définitive a lieu en 1394. Elle est complétée en 1498 par l’expulsion de Provence quand celle-ci est rattachée à la France.
Les Juifs subsistent dans les Etats du Pape (Avignon et Comtat Venaissin) où ils sont tolérés.
En 1492 en Espagne et en 1497 au Portugal, les Juifs ont à choisir entre la conversion et l’exil. Un certain nombre de convertis continuent à pratiquer un judaïsme clandestin (marranisme) qui leur vaut mainte persécution. Certains de ces « nouveaux chrétiens » émigrent aux XVIe et XVIIe siècles vers Bordeaux et Saint-Esprit-les-Bayonne et forment la « Nation Portugaise », de moins en moins chrétienne et de plus en plus juive, ce qui est officialisé vers 1720. Ils sont environ 5 000 à la veille de la Révolution.
Fiançailles et noces des Juifs dans Illustrations de l’Histoire des différens peuples du monde, Paris 1772
Quand Metz, Toul et Verdun sont rattachés à la France (1552), le roi Henri II, pour des raisons économiques autorise en 1567 des familles juives à s’installer à Metz. Ils sont 2 000 en 1720, également installés dans la campagne entourant Metz. Le reste de la Lorraine leur est ouvert vers 1720.
L’Alsace, rattachée à la France par Louis XIV, comprend un grand nombre de Juifs. Ils sont environ 22 000 à la veille de la Révolution. Y compris quelques « clandestins » à Paris, il y a alors environ 40 000 Juifs en France, Etats du Pape inclus.
La Révolution accorde le 21 septembre 1791 la citoyenneté pleine et entière à tous les Juifs de France. Napoléon impose un certain nombre de restrictions et oblige (décret de Bayonne de 1808) tous les Juifs de son vaste Empire à se choisir un prénom et un nom de famille fixe, ce qui n’était de loin pas toujours le cas.
Le XIXe siècle voit une assimilation poussée des Juifs français avec de nombreuses conversions au christianisme. Cette assimilation est menacée par l’antisémitisme (Affaire Dreyfus).
Ensuite :
Fin XIXe , début XXe , vaste immigration de Juifs d’Europe de l’Est (Russie, Pologne surtout).
La Shoah, 76 000 Juifs sont déportés , seuls environ 3% reviennent.
Indépendance des trois pays d’Afrique du Nord et arrivée massive en France des Juifs de ces pays ainsi que d’Egypte.
Sources généalogiques en France
Depuis 1792
Ce sont les mêmes sources que pour tout autre citoyen français (registres d’état civil, archives notariales, archives militaires, recensements). La religion figure uniquement sur le recensement de 1851.
En supplément : les registres de prises de noms de 1808 sont conservés dans beaucoup de localités et ont été dépouillés par les généalogistes. On peut les consulter en ligne en plusieurs endroits. Ces registres ont été voulus par Napoléon Ier, pour remplacer la filiation sans patronyme qui existait auparavant. Cette forme de filiation était en effet trop différente de l’état-civil normalisé. Aussi des registres religieux (mariages surtout). Les cimetières juifs ou les carrés juifs dans les grands cimetières ont également été souvent étudiés.
Les dossiers de naturalisations contiennent très souvent des informations intéressantes. Consulter la page consacrée aux naturalisations.
Enfin, les listes de déportés sont un moyen de maintenir le souvenir.
Avant 1792
Recensement des juifs d’Alsace en 1784
Avant la révolution, chaque région a sa spécificité.
A Metz , un état-civil a été tenu pour les Juifs, depuis 1717. On possède aussi un registre de nécrologies (17e et 18e ), des recensements et des relevés notariaux de mariage (Fleury) pour toute la Lorraine. Dans certaines branches, on peut remonter aux origines allemandes antérieures au 17e .
En Alsace , recensement complet des Juifs en 1784. Aussi sources notariales (Fraenckel). Recherches très difficiles avant 1730. Notez aussi les registres des Alsaciens et Lorrains choisissant de rester Français en 1872.
Dans les Etats du Pape , registres des 4 communautés : Avignon, Carpentras, Cavaillon et L’Isle-sur-la-Sorgue. Archives notariales extrêmement anciennes.
Bordeaux-Bayonne : nombreux registres paroissiaux car au début les Juifs étaient officiellement catholiques.
En Afrique du Nord, recherches difficiles avant 1830 pour l’Algérie et avant les protectorats pour le Maroc et la Tunisie.
Les registres des communautés juives :
Les registres tenus par les rabbins des communautés juives de France sont très succincts dans les renseignements qu’ils offrent.
Les actes de naissance et de circoncision :
la date et le lieu de la naissance
le nom et le prénom des parents
le nom et le prénom du nouveau-né
pour les garçons, la date de la circoncision, le nom et le prénom du rabbin, le nom et le prénom des parrain et marraine
Les actes de mariage
la date et le lieu de l’union des conjoints
le nom et le prénom des conjoints
le nom et le prénom des parents des conjoints
l’adresse de chacun des conjoints
Les actes de sépulture
la date du décès
le nom et le prénom du défunt
parfois la cause du décès est précisée
le nom et le prénom des parents du défunts s’ils sont encore en vie
le nom et le prénom du conjoint du défunt si celui-ci était marié
la date et le lieu de la sépulture
Bibliographie sommaire
Basile Ginger, Guide pratique de généalogie juive en France et à l’étranger (éd CGJ 2002) : 278 pages tout à fait indispensables .
Pierre Katz, Registres de prises de noms patronymiques en 1808 (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle) (éd. CGJ)
Pierre-André Meyer, Tables du Registre d’Etat Civil de la Communauté Juive de Metz, 1717-1792 (éd. CGJ 1999)
Jean Fleury, Contrats de mariage juifs en Moselle avant 1792 (éd. CGJ 1999)
A.A. Fraenckel, Mémoire Juive en Alsace (contrats de mariage au XVIII e siècle), (éd. du Cédrat, Strasbourg 1997)
Le dénombrement des Juifs d’Alsace en 1784 (éd. du CGJ)
Jean Cavignac, Dictionnaire du judaïsme bordelais aux XVIII e et XIX e siècles. (éd. des AD de Bordeaux, 1987)
Claude Geudevert, Les Juifs de Bordeaux, Approche généalogique à travers les prises de nom en 1808 (éd. Genami)
Le Mémorial de la déportation des Juifs de France (édité et publié par Beate et Serge Klarsfeld, Paris 1978). Une nouvelle édition devrait sortir incessamment
Archives militaires
Archives militaires
Papiers de famille : livret militaire et photos
Certificat de bonne conduite
Votre famille détient peut-être des documents intéressants pour retracer l’histoire d’un soldat comme :
Le livret militaire. Consultez la page sur les papiers de famille et notamment le passage sur le livret militaire.
Les photos : Consultez aussi la page consacrée aux photos de famille avec une partie sur les photos de soldats.
Des courriers de l’armée
Le certificat de bonne conduite qui fournit des informations (date et lieu de naissance, régiment…)
Des archives militaires riches
Registres matricules
Vous trouverez dans les archives militaires des renseignements précieux notamment dans les registres matricules :
Nom et prénom
Nom des parents
Date et lieu de naisssance
Domiciles successifs
Profession
Signalement
Degré d’instruction
Affectations
Les documents qui vous intéresseront se trouvent essentiellement aux archives départementales dans la série R. Vous pourrez consulter l’ensemble des documents relatifs au service national :
Tableaux cantonaux de recensement (tous les hommes sont inscrits, par ordre alphabétique)
Liste de tirage par canton (tous les hommes, réformés ou non, par ordre du numéro tiré)
Liste des conscrits (avant 1815 ; uniquement les hommes qui partent)
Liste du contingent (après 1815 ; nom du régiment et date d’incorporation)
Les registres des matricules (indique les changements d’adresse. C’est obligatoire pour tous les hommes inscrits)
A partir de 1905, les registres de recensement cantonal (chaque conscrit remplit une fiche très complète de renseignements : degré d’instruction, aptitudes, situation de famille)
Archives militaires mode d’emploi
Archives militaires mode d’emploi
Guide du lecteur dans les fonds du Service historique de la Défense. Conservées depuis le XVIIe siècle, les archives des armées et du ministère de la Guerre constituent aujourd’hui des fonds d’une richesse exceptionnelle.
Commander le livre Archives militaires mode d’emploi
Comment chercher le registre matricule d’une personne
Rendez-vous sur le site des archives du département de résidence de votre ancêtre à ses vingt ans. Cherchez quel était son bureau de recrutement, en fonction de sa commune de résidence.
Pour vous guider, n’hésitez pas à consulter les fiches d’aide proposées par les services d’archives : vous y trouverez par exemple la liste des communes rattachées à un bureau de recrutement.
Ouvrez ensuite la table alphabétique de ce bureau de recrutement pour l’année où votre ancêtre a été recensé, c’est-à-dire normalement l’année de ses 20 ans, et cherchez son nom dans la liste (classée par ordre alphabétique). Notez bien le numéro matricule inscrit en face de son nom, il vous permettra de trouver sa fiche.
Sur certains sites d’archives départementales, les fiches matricules sont indexées, cette étape n’est pas nécessaire, il suffit de renseigner le nom et le prénom du conscrit, ainsi que sa classe – année de ses 20 ans – pour accéder directement à sa fiche matricule.
Une fois que vous connaissez le numéro matricule d’un ancêtre, ouvrez le registre matricule de sa classe et son bureau de recrutement, et cherchez la fiche correspondante : vous avez sous les yeux l’essentiel du parcours militaire de votre aïeul !
Certaines fiches matricules sont constituées de plusieurs vues numériques, surtout lorsque des feuillets ont été rajoutés à la fiche originelle : regardez les vues voisines de la fiche matricule que vous consultez pour être sûr de ne pas manquer une information.
On peut consulter les dossiers personnels des officiers qui ne commencent véritablement qu’à partir de la Révolution au château de Vincennes.
Ancêtre grognard
Retrouver un ancêtre grognard
À travers ce guide riche d’exemples concrets, Jérôme Malhache permet à chacun de retrouver ses ancêtres dans les guerres de la Révolution et de l’Empire, ainsi que leurs tribulations au quotidien…
Commander le livre Retrouver un ancêtre grognard
Pour les sous-officiers et les hommes de troupes, il faut connaître leur régiment d’appartenance et leur période de présence dans ce régiment. En effet, les soldats sont enregistrés par ordre d’arrivée dans la compagnie.
L’individu est né en 1880. Il faut ajouter 20 ans. Le conscrit est donc de la classe 1900.
Vous consultez les tables de la classe 1900 qui donnent le nom, les prénoms et le numéro matricule de chaque conscrit.
Après avoir noté le numéro de matricule, vous pouvez demander le registre souhaité.
Concernant, les délais de communication, consultez la page sur la loi
Retrouver un soldat de 1914-1918
Retrouver un soldat de 1914-1918
Retrouver les souvenirs du « grand-père qui a fait 14 ». Pas seulement son nom, mais le détail de ce qu’il a pu vivre pendant quatre ans.
Commander le livre Retrouver un soldat de 1914-1918
Garde français
Les registres matricules ne sont consultables qu’à partir de 120 ans en comptant depuis la date de naissance de l’intéressé et 150 ans si le document comporte des informations médicales. Une dérogation peut être obtenue par les descendants directs en remplissant un formulaire.
Les tables alphabétiques sont, quant à elles, immédiatement communicables.
Si la personne a fait son service militaire dans la Marine, c’est auprès des services d’archives spécifiques que l’on trouvera normalement les registres, bien que cela soit parfois aux archives départementales.
Le château de Vincennes
Les anciens ports de guerre correspondant aux régions maritimes : Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon.
Adresses et sites internet des archives
Les régiments
Un régiment est une unité militaire qui regroupe un ou plusieurs bataillons ou plusieurs compagnies. Les régiments évoluent dans le temps au gré des décisions politiques et des évolutions de la guerre et des techniques.
Sur Mémoire des hommes, on peut consulter des journaux des marches et opérations des corps de troupe..
Un exemple avec les Hussards.
Les régiments de hussards sont des régiments de cavalerie légère française.
Le hussard est un cavalier militaire appartenant à la cavalerie légère. Le nom vient du hongrois Huszár qui signifie vingtième. En effet, dans les guerres contre les Turcs, chaque village devait procurer sur vingt manses, un homme équipé. En France, les hussars apparaissent en 1637. Ils forment un unité distincte dans la cavalerie à partir de 1776.
Servant d’abord d’éclaireurs et chargés de harceler l’adversaire, ils deviennent petit à petit une troupe d’élite bien reconnaissable avec leur uniforme coloré.
Les bases de données et les archives sur internet
Des bases de données consultables sur internet et gratuitement : Des sites à ne pas manquer !
Archives départementales : Les archives numérisent en mettent en ligne les registres matricules sur leur site
Mémoires des Hommes : Morts pour la France 1914-18 et 39-45, en Afrique du Nord 1952-1962, Journaux des Marches et Opération ou JMO …
Grand Mémorial : Recherche dans les archives numérisées des registres matricules indexés et dans le fichier des Morts pour la France
Base Léonore : Les légionnaires dans l’ordre de la légion d’honneur
Les médaillés de Saint-Hélène : Les soldats de Napoléon récompensés en 1857
Les Invalides : Les militaires reçus à l’hôtel des Invalides
MemorialGenweb : Relevés de monuments aux morts, soldats et victimes civiles, français et étrangers, tués ou disparus par faits de guerre, morts en déportation, « Morts pour la France »
Recensements et listes
Les recensements et les listes sont utiles :
Dans le cas où vous ne trouvez rien dans les archives de l’état civil (naissance, mariage, décès).
Pour apporter des élèments de vie quotidienne, surtout si l’on veut écrire l’histoire de la famille.
Recensements sous l’Ancien Régime
Sous l’Ancien Régime, ils sont rares et à but fiscal : il s’agit des dénombrements de feux (voir le glossaire de généalogie ) : rôle de taille, de capitation…
Ces rôles sont conservés :
aux archives départementales dans la série C (fonds de l’intendance ou de l’élection)
aux archives communales dans la série CC (finances, contributions)
Des recensements de feux sont établis à la fin du Moyen Age (14e et 15e siècles) : les rôles de fouage (série B des archives départementales).
Les terriers et censiers recensent les chefs de famille (les tenanciers redevables du cens au seigneur) : séries E, G et H des archives départementales. Certains de ces documents ne sont pas aux archives départementales et se trouvent encore entre les mains des descendants de ces familles nobles.
Rôles de bourgeoisie (série BB : administration communale)
Rôles de guet, (série EE : affaires militaires)
Rôles de communaux (série HH : agriculture, industrie)
Rôles d’impositions communales, » répartements » (série CC : contributions).
Les états des âmes donne l’ensemble des paroissiens (conservés aux archives départementales ou communales). On y trouve tous les habitants maison par maison avec leur lien de parenté et l’âge. La comparaison avec l’état précédent ou le suivant donne l’évolution familiale et sociale (présence de domestique).
Recensements après la Révolution
Après la Révolution, de nombreuses listes nominatives sont établies : listes de veuves et d’orphelins secourus, listes d’emprisonnés…
Les recensements tels qu’on les connaît aujourd’hui ont commencé en 1836. Leur contenu a varié mais ils sont devenus de plus en plus complets : Nom, prénoms, profession, lieu de naissance…
Attention à la loi ! : Les recensements de moins de 75 ans ne sont pas consultables lorsqu’ils contiennent des renseignements personnels. Pour les listes nominatives, le délai est de 30 ans.
Utiliser les recensements en généalogie<
Commander Utiliser les recensements en généalogie
Ce guide explique comment utiliser les recensements en généalogie (reconstitution des familles, trouver un lieu de naissance…).
Commander le livre Utiliser les recensements en généalogie
L’intérêt est donc important. En effet, si la personne n’est pas née, mariée ou décédée dans la commune où elle réside, ces documents vous permettront certainement de trouver son lieu de naissance.
Les recensements sont conservés en série F des archives communales ou M des archives départementales. De nombreux recensements sont consultables en ligne sur les sites des archives départementales et communales.
Liste nominative de recensement de population
Liste nominative de recensement de population d’Ampoigné (53).
Les listes actuelles sont consultables librement dans les mairies.
Les anciennes se trouvent en série K des archives municipales ou M des archives départementales.
Des listes sont établies en 1789-90, 1793 et 1795 (Série L aux A.D. pour la période révolutionnaire ou K aux A.M.).
En 1795, ces listes donnent les renseignements suivants :
Nom et prénom
Age et lieu de naissance
Dernier domicile
Date d’arrivée dans la commune
Nombre d’enfants
Profession
Qui est concerné par les listes électorales ? : Seules les personnes qui sont autorisées à participer aux élections, c’est à dire jusqu’en 1848, seuls les hommes les plus fortunés.
En effet, le suffrage était censitaire, c’est à dire que le droit de vote est réservé aux contribuables versant un montant minimun d’impôts. Jusqu’en 1944, les femmes et les militaires n’ont pas le droit de vote.
Archives notariales
Ces archives peuvent vous permettre de mieux connaître vos ancêtres.
Ces documents vont parfois aussi vous permettre de progresser dans vos recherches généalogiques car ils font souvent mention des liens de parenté entre les personnes citées dans les documents.
Archives notariales
Elles étaient tenues en double exemplaire :
Le double (l’expédition) est remis au client mais il est rarement conservé surtout pour les plus anciens.
L’original (la minute) : Il peut se trouver aujourd’hui entre les mains du successeur du notaire qui l’a établi ou aux Archives départementales. Normalement, depuis 1979, le versement des archives notariales est obligatoire pour les documents de moins de 100 ans.
La cotation aux archives départementales : un exemple 3E 14/110 :
3E : c’est la sous série (série E) consacrée aux fonds notariaux. La sous-série varie, cela peut être 4E…
14 : le N° de l’étude notariale : il y a généralement quelques index des notaires avec leur N° et le lieu de leur étude.
110 : le N° de la liasse ou de l’article
Archives de notaires et généalogie
Archives de notaires et généalogie
Un livre à garder près de soi dans les centres d’archives, lorsque l’on sort des sentiers battus de l’état civil pour redonner vie aux ancêtres de son arbre généalogique.
Commander le livre Archives de notaires et généalogie
Inventaires après décès : Des documents inestimables pour le généalogiste
Ces archives sont d’une très grande richesse sous l’Ancien Régime. Vous les trouverez dans la série B aux Archives départementales notamment.
Après le décès d’une personne, ses héritiers (ou une autre personne) peuvent demander qu’un inventaire des biens soit dressé.
Il dure plus ou moins longtemps en fonction de la richesse du défunt.
Chaque bien est estimé et sa valeur notée.
Tous les biens sont inventoriés et notés dans le moindre détail :
vaisselle, ustensiles, outils…
vêtements, draps…
meubles…
les biens immobiliers…
Animaux, grains et la quantité…
Ce document mentionne aussi les personnes présentes lors de l’inventaire et les liens de parenté avec le défunt: cela peut aussi vous aider dans vos recherches généalogiques.
Contrat de mariage
Lors du mariage, il est fait mention du contrat de mariage (Etat civil).
Il peut suppléer un acte de mariage introuvable.
Ces documents sont une source intéressante car ils mentionnent les noms et prénoms :
des futurs époux
des parents
de tous les membres de la famille participant à la signature du contrat.
Ils précisent aussi les apports de chacun : vous mesurerez la richesse des mariés et leur position sociale.
Si vous n’avez pas la référence, vous devrez dépouiller les archives en partant des registres du Contrôle des actes et/ou des insinuations : dans ces documents, tous les contrats étaient répertoriés. Vous les trouverez dans la série C, parfois dans la série B aux Archives départementales.
Autres documents généalogiques
Les testaments
Les accords et transactions
Les donations, actes de partage, nominations de tuteurs, actes d’émancipation, actes de séparations de biens…
Bases de données
De minute en minute : base des notaires de Tours, Paris, Chinon, Amboise, Bourges
Bibliographie
Philippe de Montjouvent, Dépouiller les archives de notaires, Paris, Editions Autrement , Paris, 2005
Noblesse et généalogie
Des ancêtres nobles ? Quelques idées reçues…
Arbre généalogique des rois de France
Des ancêtres nobles ? Impossible !
On peut lors de ses recherches trouver parmi ses ancêtres, quelques nobles. Il suffit qu’un jeune homme roturier épouse une demoiselle ce qui n’est pas si rare.
De plus, toutes les familles nobles ne sont pas riches et aisées. Certaines sont même très pauvres du fait des faibles revenus engendrés par leur petit domaine.
Ne dit-on pas que l’on descend tous d’un roi et d’un pendu ! … Un français sur dix descendrait de Saint-Louis et neuf sur dix de Charlemagne
La particule est une preuve de noblesse
Jamais. Des familles nobles n’ont pas de particule dans leur nom de famille et des roturiers en ont une.
Les recherches sont faciles !
Pas toujours surtout s’il s’agit de la petite noblesse. De plus, certaines familles éteintes n’ont jamais été étudiées. Il n’y a parfois plus d’archives. Généralement, on peut quand même passer la barrière des registres paroissiaux et remonter jusqu’au 15e siècle voir plus loin dans le temps jusqu’à Charlemagne.
La noblesse
Femme noble, BNF
Qu’est-ce que la noblesse ?
C’est une classe sociale dont les membres jouissent légalement de privilèges (honorifiques comme le port de l’épée, éxonération de la taille…)
Les titres sont prince, duc, marquis, comte, vicomte, baron, chevalier, écuyer
Une noblesse ?
La noblesse n’est pas uniforme : titres, richesses, ancienneté, noblesse de robe, noblesse d’épée, noblesse d’Empire… Les situations sont diverses et variées.
On peut être annobli par lettres patentes ou par l’exercice de certaines charges. La généalogie de certaines familles nobles ne remontent donc pas toutes au Moyen Age.
On estime que ce groupe représente 1,5% des Français au maximum.
Quelques précautions…
Blason des rois de France
Méfiez vous des généalogies établies qui circulent sur internet notamment celles qui remontent jusqu’aux pharaons ! Il s’agit le plus souvent de suppositions sans preuves véritables.
Les sources de chaque généalogie et de chaque événement doivent être indiquées. On ne peut accorder le même crédit à un document d’archives (Ex : un contrat de mariage) et une date trouvée dans un ouvrage sans indication de source. Toute information doit pouvoir être vérifiée !
Il est plus intéressant d’ailleurs de consulter des archives (contrat de mariage, aveu, partage…) et de reconstituer le puzzle familial que de « prendre » une généalogie toute faite.
Comment savoir si mon ancêtre est noble ?
Noble, BNF
On peut rencontrer différents termes dans les actes pouvant faire penser qu’une personne est noble.
Comme on l’a indiqué précédemment, ne pas se fier à la particule qui n’est pas une preuve de noblesse
Dans les registres paroissiaux, un noble est généralement qualifié d’écuyer ou de chevalier.
Le qualificatif de « noble homme » désigne plutôt un bourgeois.
Demoiselle : Le terme ne désigne pas forcément une noble. Une bourgeoise peut être qualifiée par ce terme notamment dans la 2e moitié du 18e siècle.
Sieur de… : Un roturier peut posséder une seigneurie.Il sera donc indiqué « sieur de … ». Un sieur n’est donc pas forcément noble.
Le blason : Ce n’est pas un gage de noblesse. Des familles roturières, des corporations possédent un blason.
Messire : Il peut être noble mais il désigne aussi des gens du clergé notamment les prêtres.
Termes, abréviations…
Vous pouvez rencontrer des termes ou des abréviations que vous ne connaissez pas mais qui sont essentiels car ils constituent des pistes de recherches :
Douarière : Veuve jouissant d’un douaire, c’est à dire des biens réservés par un mari à sa femme en cas de veuvage. Si dans un acte vous rencontrez une demoiselle douarière de la Villeneuve par exemple, vous savez alors que son époux est décédé et qu’il était seigneur de la Villeneuve.
Enfant puiné de la maison du Verger : le terme de puîné désigne un cadet.
Enfant Juveigneur : C’est un puîné, un cadet : fils juveigneur, frère juveigneur
Sgr : abréviation de seigneur
sr : abréviation de sieur
dlle : abréviation de demoiselle
ec : abréviation d’écuyer
Msre : Messire
Consulter aussi la page sur les abréviations généalogiques
La terre : son importance
Les actes de mariage ne sont pas toujours filiatifs. Il peut-être seulement indiqué « fils aîné de la maison du Verger ». Cette mention est importante car elle constitue une piste et une preuve de filiation.
En effet, dans une famille, il peut y avoir plusieurs branches ou plusieurs familles nobles portant le même patronyme (on ne compte plus par exemple les familles de la Lande). Vous allez ainsi pouvoir orienter vos recherches grâce à cette simple mention de terre. Il vous faudra :
rechercher dans un armorial (recueil d’armoiries) la famille et la terre
rechercher dans un ouvrage de toponymie le lieu-dit : Dictionnaire des toponymes de France : logiciel contenant 1 700 000 toponymes. En localisant le lieu-dit, vous orienterez vos recherches dans la commune
Noblesse : Les archives à consulter
Registres paroissiaux et Etat civil bien sûr
Série B (Cours et juridictions)
Série E : La série des familles
Série J : Documents rentrés par voie extraordinaire. Inventaire dactylographié. Documents entrés par dons, achats et dépôts depuis 1944 : Une série fondamentale trop souvent négligée : chartriers, titres, papiers officiels et privés, titres des terres possédées, papiers de famille, fonds d’érudits divers, autographes, correspondance…. : Une série trop peu utilisée et pourtant très riche : de très nombreux papiers de familles.
La Base d’Orientation et de Recherche dans les Archives recense progressivement tous les fonds privés contenus dans les centres des Archives nationales et dans les services départementaux d’archives (c’est à dire la série J): Recherche simple ou avancée, par lieu de conservation… : à ne pas manquer surtout pour préparer une visite aux archives.
Noblesse, Généalogie et internet : Les sites à consulter…
ROGLO : Base de données généalogique
Noblesse bretonne : Généalogies, preuves de noblesse…
Bibliographie : les livres, revues à consulter
De nombreux livres (dictionnaire, armorial…), revues… traitent du sujet.
Livres d’histoire locale, revues régionales traitant d’archéologie, d’histoire… : On en trouve déjà un certain nombre en téléchargement sur Gallica. Vous devrez aussi aller dans les bibliothèques afin de consulter des ouvrages.
Quelques ouvrages de bases :
Colonel Etienne Arnaud, Répertoire de généalogies françaises imprimées, plusieurs fois réédités (livre, cd-rom), ce livre est une référence. Cet ouvrage, qui porte sur 70000 familles, recense les généalogies imprimées sur trois générations et plus.
Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des Pairs, Grands Officiers de la Couronne et de la Maison du Roy, édité au 18e siècle, il est aujourd’hui disponible en cd-rom.
Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse, édité au 19e siècle, il est aujourd’hui disponible en cd-rom.
Dominique de La Barre de Raillicourt, Les titres authentiques de la noblesse en France, éditions Perrin, Paris, 2004. Ce livre recense sous forme de notices alphabétiques les quelques 1 300 familles françaises portant un titre de noblesse authentique.
Philippe de Montjouvent, Rechercher ses ancêtres nobles, Editions Autrement, Paris, 2005
Etat civil : les actes de naissance, mariage et décès
L’état civil depuis 1792
L’état civil a été créé par un décret du 20 septembre 1792. Désormais, les actes de mariage, naissance et de décès seront dressés par les municipalités. Ces documents officiels constituent une source essentielle pour les recherches généalogiques.
Les registres paroissiaux continuent d’être rédigés après 1792 mais ils ne concernent que les catholiques : ce sont les registres de catholicité.
Consultez aussi la page sur :
Les archives communales (recherches en mairies) et notamment accès au site Service Public qui donne la liste des communes proposant des demandes d’actes par internet !
Les archives départementales
Les recherches à Paris avec le site internet pour demander des actes de moins de 75 ans
La loi et les délais
Les modèles de lettres
Le calendrier républicain
Acte de naissance
Le nouveau né
La date de rédaction de l’acte : attention, ce n’est pas toujours celle de la naissance ; la loi autorise en effet un délai de cinq jours après l’accouchement pour déclarer la naissance d’un enfant.
Nom et prénom(s)
Date et l’heure de la naissance
Le lieu
Les parents
Nom et prénom(s)
L’âge, puis à partir du 28 octobre 1922 la date et le lieu de naissance
La profession
L’état matrimonial (mariés ou non)
Lieu de résidence
Les déclarants ou les témoins
Nom et prénom(s)
Leur éventuel lien de parenté mais ceci est facultatif
Le lieu de leur résidence
Les éventuelles mentions marginales
Date et lieu de la reconnaissance : si l’enfant a été reconnu par l’un de ses parents, et qu’un acte de reconnaissance a donc été établi
Date et lieu de la légitimation, pour les enfants nés hors mariage, entre 1897 et 2006. La légitimation la plus courante avait lieu par le mariage des parents.
Date et lieu (Tribunal civil) de l’adoption par la Nation : depuis 1917 ; à l’origine, pour les enfants dont le père est mort pour la France, élargissement depuis, à d’autres situations et d’autres professions
Date et lieu de mariage, nom du conjoint
Date et lieu (Tribunal de Grande Instance) du divorce, depuis 1932
Date et lieu de décès
Date et lieu du pacs, nom du partenaire (à partir du 01 janvier 2008)
RC (répertoire civil) avec la référence de l’inscription : mise sous tutelle ou curatelle
Acte de mariage
La date, l’heure et le lieu
Les époux
Nom et prénom(s)
Date et lieu de naissance
Majeur ou mineur
Situation : Célibataire, divorcé ou veuf(ve) avec mention du précédent conjoint (date du divorce, date de décès)
Profession
Mention , le cas échéant, du consentement des parents, du tuteur ou curateur ou d’une émancipation…
Les références d’un éventuel contrat de mariage : depuis 1850, la date, le nom du notaire et le lieu de l’étude doivent être indiqués
Les parents des époux
Nom et prénom(s)
Etat matrimonial (mariés ou non)
Profession
Lieu de domicile
Le décès éventuel et parfois même la date et le lieu de décès
Les témoins du mariage
Nom et prénom(s)
Âge, profession et domicile
Mention du lien de parenté (pas toujours indiqué)
Mentions possibles
Légitimation par mariage d’enfants issus du couple : la date et le lieu de naissance sont indiqués
Éventuelles mentions marginales
RC (répertoire civil), avec la référence de l’inscription : changement de régime matrimonial
Date et lieu (Tribunal de Grande Instance) du divorce, depuis 1886
Acte de décès
L’acte
Acte original (dans la commune où le décès a lieu) ou transcription légale (dans la commune où la personne est domiciliée)
Date et heure du décès : le décès doit être déclaré en mairie dans les 24 heures après le décès, l’acte n’est pas toujours établi le jour même du décès
Cause du décès : en cas de décès par noyade ou incendie, la cause du décès peut être précisée (très rare)
Le défunt
Nom et prénom(s)
Âge et lieu de naissance puis la date précise
Profession
Domicile
Etat matrimonial : célibataire, marié, divorcé ou veuf : le(s) nom(s) du ou des conjoints sont souvent indiqués mais pas toujours
Les parents
Nom et prénom(s) : pas toujours indiqués ou des erreurs surtout pour des personnes très âgées : tout dépend de la mémoire du déclarant…
Mention : vivant(e) ou décédé(e)
Déclarant et témoin(s)
Nom et prénom(s)
Âge, profession et domicile
Mention possible
Mort pour la France: depuis 1915, le statut « Mort pour la France » est attribué aux combattants tués par l’ennemi ; l’obtention de ce statut a été élargie à d’autres circonstances particulières depuis 1992. Mention obligatoire depuis 1945 sur l’acte de décès
Mort en déportation : depuis 1985
Les décorations du défunt…
Transcription
Dans les registres d’acte de décès on trouve parfois des “Transcriptions” ; ce sont des copies d’actes de décès établis dans une autre commune. En effet, tous les décès ayant lieu dans une commune sont enregistrés à la mairie de cette commune, mais doivent également être enregistrés dans la commune de résidence du défunt. Ainsi, une copie de l’acte de décès est envoyée par la commune dans laquelle celui-ci s’est passé à la commune de résidence du défunt, qui doit alors copier cet acte dans son registre pour enregistrer le décès. Les transcriptions sont souvent enregistrées dans la commune de résidence quelques temps après le décès, et il faut bien vérifier la date de ce dernier dans le corps même de l’acte.
En cas de décès en mer, pour les militaires morts en service et pour les personnes décédées « dans les hôpitaux militaires, civils ou autres maisons publiques » (art. 80 du Code civil), l’acte est systématiquement transcrit sur les registres de la commune du dernier domicile connu. Cela a particulièrement été le cas pour les morts de la Première Guerre mondiale.
Tables annuelles et décennales
Table décennale de la commune de Bouffémont (95)
Des tables ou index des actes de l’état-civil sont établis chaque année et tous les 10 ans. Ces documents précisent les dates des actes. Les tables décennales commencent en 1793. La 1ere table 1793/1802 est souvent absente.
Vous trouverez par exemple tous les mariages de 1803 à 1812 classés en fonction du nom de l’époux.
Les tables décennales sont très pratiques pour trouver une fratrie, lorsque la famille n’a pas quitté une commune.
Attention : Dans une commune, plusieurs familles peuvent porter le même patronyme ; vérifiez toujours la filiation précise des nouveaux-nés sur les actes d’état-civil. De façon concrète, une femme a rarement deux enfants la même année, et l’écart minimum entre deux naissances est obligatoirement de 9 mois !
De la même manière, consulter les tables des décès permet parfois de trouver des décès précoces, et ainsi d’éviter de chercher ce qu’est devenu une personne dont on ne trouve pas le mariage, par exemple.
Les naissances et décès sont classés en fonction du nom de l’individu.
Attention : Pour les noms commençant par une particule : de, du , le, la, ils ont pu être classés à la lettre d ou l ou à la lettre du Patronyme. Par exemple Le Roux, vous le trouverez soit à L soit à R.
Utilisation : Ces outils vous permettent de chercher un acte lorsque vous ne connaissez pas la date. Parcourez les tables en notant les références : date de l’acte, et parfois numéro de l’acte dans le registre et page du registre. Vous trouverez des homonymes. Vous consultez ensuite les actes afin de trouver le bon. Si vous ne trouvez pas le document, c’est que l’événement a certainement eu lieu dans une autre commune.
Table décennale de la commune d’Abbaye sous Plancy
Les arbres à travers les âges
Petite histoire de l’arbre généalogique…
12e siècle : 1eres représentations d’une généalogie sous la forme d’un arbre
L’arbre de consanguinité
On parle de lignage et de parenté. Le lignage, c’est l’ensemble des personnes descendant d’un même ancêtre, c’est à dire la descendance. Le lignage peut ne tenir compte que des consanguins par les mâles (ligne agnatique).
Un site visiter : Les représentations symboliques de l’arbre (BnF)
A gauche, L’arbre de consanguinité Somme rurale de Jean Boutillier , 15e s., France, Paris, BnF, Département des manuscrits, Français 202 f° 15 v°.
16e siècle : L’arbre généalogique connaît un véritable engouement
Arbre généalogique de la famille Magia
L’arbre généalogique sous une forme végétale remplace petit à petit les autres modes de représentation (corps humain). Il connaît un grand succès notamment dans les familles notables.
A droite, arbre généalogique de la famille Magia : Codex Maggi, 16e s., Paris, BnF, Réserve du Cabinet des Estampes, Ad 134.